Objectifs:
Clarifier son attrait pour un métier d’aidant.
Identifier ses moteurs.
Identifier ses points forts.
Identifier les publics qui font naître un élan en moi.
Identifier ses spécificités et ses limites.
Examiner sa relation au pouvoir.
Moyen: un atelier créatif
Préparez le matériel suivant:
Feuilles au format A3/ A4
Pastels, feutres, stylo...
Maintenant, laissez venir à vous des images, des sensations, des souvenirs de tous types, sans censure aucune, en réaction aux phrases que vous lirez dans le prochain paragraphe. En fonction de ce qui émerge, laissez-vous poser sur le papier des traits, des formes, des symboles, des mots, tout ce qui vous vient à l’esprit.”
Questions:
Qu’est-ce qui me vient à l’esprit quand je pense à mon passé et à mon désir d’aider?
Moments forts ( tristes, heureux, révoltants, perturbants, réconfortants).
Tournants : situations ayant eu un avant et un après.
Personnes clés (sources d’inspiration, de révolte, d’aide, de regrets, de souffrance, de soulagement).
Emotions et comportements (fonctionnels ou non)
Qu'est-ce qui me fait vibrer quand je m’imagine en train d’aider?
Une personne?
Un groupe?
Qu’est-ce qui me révolte, me fait sortir de mes gonds, m’est insupportable?
Quelles causes seraient susceptibles de me faire sortir de ma zone de confort? De prendre des initiatives de mon plein gré pour les défendre?
Qu’est-ce qui me rend heureux d’être en vie, qui fait sourire mon cœur, m’emplit de gratitude et d'envie de partage?
Laissez venir à vous des souvenirs avec des personnes avec lesquelles vous vous êtes senti totalement vous-même, spontané, nature ou bien avec des personnes qui vous ont ému.
Avec quel type de personnes était-ce ?
Dans quel contexte?
Qu'est-ce qui vous mettait particulièrement à l’aise? Qu'est-ce qui vous touchait?
Est=ce que des moments prés étaient particulièrement favorables à votre bien=être avec ces personnes?
Pour définir les moteurs dans votre pratique, vous pouvez utiliser la technique du caviardage.
Prenez , au hasard, une page de roman au minimum.
Choisissez une couleur.
Barrez les mots qui ne génèrent ni dégoût, aversion, peur, angoisse ou lassitude chez vous.
Barrez, également, les mots qui n’engendrent pas non plus de chaleur, qui n’attisent pas une flamme, une motivation, une envie ou un besoin en vous.
Observez les mots qui vous restent. Recopiez-les au besoin.
Laissez émerger les sensations, les images que vous inspirent votre production. Faites-la parler. Existe-t-il des éléments percutants ? Les mots vous manquent? Utilisez des formes ou bien un mélange des deux.
Donnez un titre à chaque groupe de mots.
Pour définir vos limites dans votre pratique, vous pouvez utiliser la technique de la symbolique du conte
Ecoutez-le.
Invitation créative en lien avec le conte.
Notez sur une première feuille A4 au minimum tout ce qui sape votre énergie. Tout ce qui vous amène à vous sentir plombé(e), pas respecté(e). Pensez, dans votre démarche, davantage en terme de lignes, de formes ou de couleurs. ⇒ Quelle serait la forme de ce ressenti? Qu’est-ce qui symboliserait ce ressenti?
Quand vous en avez terminé avec cette étape, vous allez tracer un rond au centre de votre page. Ce rond représente symboliquement la limite tracée entre vous et ce qui vous envahit.
Découpez le rond que vous venez de tracer soit avec une paire de ciseaux soit à l’aide d’un cutter.
Représentez-vous au centre de ce cercle soit de façon représentative soit de façon symbolique.
Détourez avec la couleur de votre choix la frontière entre vous et ce qui vous vampirise.
Remplissez , si vous le souhaitez, l’intérieur du cercle avec des couleurs qui pourraient symboliser la peau protectrice et régénératrice du conte.
Dessinez , si vous le souhaitez, des yeux à l’intérieur de ce cercle. Ils symbolisent le discernement. Ainsi, cela vous rappellera d’écouter votre intuition.
Pour effectuer cette démarche, vous aurez besoin de force. Comment pourriez-vous l’introduire dans votre création?
Choisissez ce que vous ferez du cercle que vous avez découpé. Déchirez-le. Brûlez-le. Trempez-le dans un liquide. Enterrez-le. Faites comme vous le souhaitez, mais, toujours avec l’intention de vous débarrasser de ces situations toxiques.
Notes:
Adaptation des exercices de Sylvie Batlle dans Animer un atelier d’art thérapie : l’essentiel pour le proposer avec profondeur, ouverture et prudence. Jouvence édition P. 189> 198.
Clarissa Pinkola Estés, Femmes qui courent avec les loups, Grasset, 1996 , Peau de phoque (conte), http://triptyqueproduction.fr/wp-content/uploads/2019/02/CARROSSE_7.pdf consulté le 04/11/2020./ https://archive.org/details/peau-dame
“Oser ses limites dans des relations toxiques ou énergivores” de Emily Hawkes https://www.emilyhawkes.fr/category/blog-art-therapie/page/3/ consulté le 04/11/2020
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